Les Éperdues

Comment l’amour apparaît sur une page blanche, comment s’écrit l’amour du premier émoi au coup de foudre, ou de la rupture en passant par la plénitude ? Une traversée des frictions, des accords, des oppositions, des silences pour dire les énergies charnelles délivrées par ces états de corps amoureux. Sur une musique du violoncelliste Gaspar Claus, les quatre danseuses de 30 à 70 ans évoluent tantôt en solo, duos, trios ou quatuor, créant des espaces éclatés et reliés, organiques, tout en tension, jusqu’au froissement final du voile.

Enfant, Odile Azagury adorait lire chez sa grand-mère à Casablanca des roman-photos en espagnol. Ne comprenant pas cette langue, sa soeur et elle imaginaient des histoires d’amour faites de jalousies, de séparations et de drames. Avec ce souvenir, Odile Azagury a souhaité évoquer dans ce nouveau projet Les Éperdues, la passion amoureuse, celle qui dévore et qui emporte, tout autant qu’elle broie.

Comme dans un journal intime, elle déploie une immense page quadrillée proposant seize parcours sur lesquels se dérouleraient quatre témoignages de femmes.